La DyTAES a rencontré le ministre de l’agriculture et de l’équipement rural le 05 novembre 2020 avec une délégation composée des diverses catégories d’acteurs de la dynamique (ONG, OP, consommateurs, élu-e-s, chercheurs, etc.).
Après avoir remercié le ministre pour son soutien aux JAEs, la délégation a rappelé les principales recommandations du document de contribution sur la TAE, particulièrement celles portant prioritairement sur le court terme pour mettre à l’échelle la transition agroécologique :
1) Mettre en place un cadre national de dialogue multi-acteurs pour la TAE, regroupant les institutions publiques compétentes, les collectivités territoriales, les OSC, les institutions de recherche, les organisations de producteurs, le secteur privé et les consommateurs pour : (i) définir le contenu et les modalités d’opérationnalisation d’une politique nationale de transition agroécologique prenant en compte les orientations politiques identifiées par la DyTAES ; (ii) établir les rôles et responsabilités de chacune des parties prenantes ; (iii) tirer des enseignements des expériences locales pour élaborer la politique de transition agroécologique ;
- 2) Encourager et appuyer financièrement des expérimentations holistiques à l’échelle de communes ou de départements, où les acteurs locaux co-conçoivent et mettent en œuvre un plan territorial de transition agroécologique. De tels plans se baseraient sur les principes suivants : (i) l’intégration opérationnelle des 4 axes d’orientation politique de la DyTAES ; (ii) la mise en œuvre de changements coordonnés et simultanés dans plusieurs secteurs d’activités (éducation, agriculture, alimentation, énergie, habitat, forêt, etc.) ; (iii) le renforcement et la mise en synergie des initiatives agroécologiques existantes dans les territoires ; (iv) l’application d’une démarche de suivi-évaluation capable de documenter chaque expérimentation, d’en mesurer les impacts et de tirer des enseignements utiles dans la perspective d’une mise à l’échelle ; et (v) le dialogue avec une instance nationale multi-acteurs chargée d’appuyer les différentes expérimentations locales, de garantir leur cohérence et de définir les conditions de leur mise à l’échelle ;
- 3) Au cours de la première phase de dialogue politique, procéder avec les acteurs, à l’identification des priorités pouvant avoir un effet de levier pour la TAE et prendre des mesures pour bien les valoriser dans les expérimentations pilotes, ainsi que dans tout le processus de la transition agroécologique.
Le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement Rural a informé la délégation que le gouvernement du Sénégal va intégrer dans le budget dédié aux engrais une subvention d’au moins 10% pour les engrais organiques. Ce taux pourrait évoluer en fonction des résultats et de la demande.
A cela il a ajouté : « Nous faisons nôtre vos recommandations et avec nos collaborateurs, nous allons voir comment nous organiser pour la mise en œuvre afin d’impulser une vraie dynamique de conscience écologique.” Il a réitéré son engagement et son ouverture à accompagner tout ce qui est écologique et durable. « Notre terre nous l’avons empruntée aux générations futures, donc nous ne devons pas la détruire. Vous prêchez un convaincu ! Si les engrais organiques donnent de bons rendements et ne sont pas plus chers que les chimiques, pourquoi ne pas y aller » a encore affirmé le ministre.
La délégation de la DyTAES a annoncé la mise en place des dynamiques au niveau local dans différents départements et exprimé le souhait de pouvoir très prochainement partager avec la MAER, le résultat des différents membres de la DyTAES issus d’expériences concrètes.